Biais cognitifs et intelligence collective

Biais cognitifs et intelligence collective

Biais cognitifs et intelligence collective.

Biais cognitifs

Le biais cognitif est ce raccourci inconscient que prend notre cerveau et qui nous pousse à agir d’une certaine façon plutôt que d’une autre.

Car notre cerveau aime ce qui est simple et économe… et donc dès que cela est possible il simplifie, à notre insu.

Dans l’intelligence collective, le biais cognitif peut concerner tout le monde : l’animateur ou l’animatrice mais également le groupe lui-même.

Il est donc important de les repérer et d’adopter des stratégies de débiaisement.

Les biais cognitifs qui impactent l’intelligence collective

Des biais cognitifs, il en existe beaucoup… mais certains sont particulièrement problématiques dans un environnement de collaboration.

Le biais cognitif de modèle mental

Nous avons tous une façon de comprendre et de lire le monde. Et ce modèle peut nous influencer dans nos analyses et nos jugements.

Ce biais est très proche du biais de confirmation qui tend à nous focaliser sur certaines informations renforçant nos convictions ou qui minimisent au contraire celles qui ne servent pas nos croyances.

C’est ce qui est le plus compliqué pour l’intelligence collective : comment peut-elle se développer dans un écosystème où le modèle hiérarchique est dominant, alors que la participation exige justement de gommer cette différenciation pour donner toute leur valeur aux idées ?

Une façon de débiaiser est d’être dans une posture de questionnement, d’expérimentation, de s’ouvrir à de nouvelles sources d’information et on voit bien à quel point l’intelligence collective est liée, voire conditionnée, à un environnement plus général d’ouverture.

Autrement dit, dans les organisations où un modèle mental est très dominant, on doit procéder par petites touches d’intelligence collective, en prenant soin de produire des résultats qui peuvent augmenter le réel perçu et favoriser des prises de conscience comme des questionnements. Il s’agit par exemple de créer des petites expériences sur le management participatif qui créent des ouvertures sur une autre vision, par exemple celle de l’autonomie et de l’initiative, sans remettre frontalement en cause la relation hiérarchique.

Le biais cognitif d’ancrage

Nous avons toujours une valeur de référence, initiale, qui influence notre perception et notre estimation. Par exemple, en tant qu’animatrice, lorsque je démarre un atelier je peux être victime de ce biais en attribuant des dimensions à des participants en fonction de leurs premiers comportements. Et la même chose peut se produire dans le groupe.

Le brise-glace est une excellente façon de débiaiser car il permet à tout le monde d’adopter des postures nouvelles et donc de vivre des expériences différentes de celles qui ont pu créer la référence de base. Et c’est aussi une posture perpétuellement de questionnement et d’ouverture de la part de l’animateur/animatrice, pour rechercher par exemple des arguments contradictoires à l’ancre. Cela signifie qu’il faut pouvoir la repérer !

Le biais cognitif de cadrage

La perception d’une information dépend très largement du contexte dans lequel elle est présentée et que ce contexte peut largement influencer notre décision.

Aller contre ce biais suppose d’être extrêmement vigilant à la façon de présenter les informations. Pour l’animateur, c’est prendre le soin de reformuler, de faire reformuler aussi et dans le groupe de ne pas hésiter à aller chercher des nuances, plusieurs angles d’analyse et cela réside dans l’art du questionnement du facilitateur ou de la facilitatrice. Et il faut essayer d’être le plus neutre, le plus factuel possible lorsque l’on questionne.

Le biais cognitif de conformisme

Nous avons tous tendance  à nous comporter comme les autres et à être influencé par la norme sociale. Car appartenir à un groupe est une façon de se sécuriser.

Mais ce biais peut notamment empêcher dans un groupe de prendre la parole pour énoncer des idées divergentes.

Il est donc important pour le facilitateur et la facilitatrice d’ouvrir au maximum les perspectives pour atténuer ce risque. Et là encore, la reformulation et le questionnement sont deux outils précieux.

Le biais cognitif de récompense immédiate

Ce biais nous amène à privilégier l’action qui délivre un gain immédiat même si le bénéfice à moyen ou long terme est supérieur.

Cela est encore accentué dans des organisations où l’imaginaire de la performance est lié à des prises de décision rapides.

Ce biais peut être une entrave à l’intelligence collective qui a besoin de temps pour mûrir, pour parvenir à l’expression d’idées originales, de visions consensuelles.

L’attitude à avoir vis-à-vis de cette tendance qui peut donc aussi être liée on le voit à un biais de modèle mental, est de développer la confiance du groupe dans son potentiel.

C’est en premier lieu une conviction que doit porter l’animateur/animatrice. Mais c’est aussi une prise de conscience que le groupe va évoluer au fil du temps.

Il faut partir du principe que le groupe va trouver son modèle de performance et finira par produire des résultats, qu’il s’agisse d’idées ou de relations, d’apprentissage sur un sujet ou sur soi.

En conclusion

Le rôle du facilitateur et de la facilitatrice est primordial.

L’observation, l’écoute active, sont les bons moyens de repérer les biais cognitifs qui s’expriment dans son propre comportement comme dans les interrelations au sein du groupe.

Sa posture est d’utiliser des outils de questionnements, mais aussi toutes les expériences propices à de nouveaux usages et comportements.

L’objectif est de proposer un cadre neutre et ouvert qui autorise des pensées originales, des pas de côtés, tout en rassurant le collectif sur sa légitimité et sa raison d’être.

Quels sont les outils de l’intelligence collective ?

Quels sont les outils de l’intelligence collective ?

Quels sont les outils de l’intelligence collective ?

Face aux défis actuels des organisations publiques comme privées, l’intelligence collective devient une ressource précieuse pour transformer les idées et les énergies en solutions concrètes, innovantes et pertinentes.

Mais pour en tirer le meilleur parti, encore faut-il disposer des bons outils ! Ces derniers, qu’ils soient méthodologiques, techniques, émotionnels ou relationnels, sont là pour structurer, dynamiser et renforcer la collaboration.

Outils d'intelligence collective
Outils d'intelligence collective

Les techniques d’animation

Les outils méthodologiques, comme le brainstorming, les matrices d’analyse, les processus de consensus et d’évaluation aident à organiser les idées, à faire émerger des pistes de réflexion, à décider ou à améliorer en continu.

Ils sont nombreux, valorisant la créativité, la cohésion ou la projection. On peut ainsi déjà choisir le type d’activité en fonction de ses objectifs et le format, animation et contenu, en fonction du contexte d’usage.

Ce qui fait l’intérêt d’innizio c’est que ces différents outils méthodologiques sont rassemblés dans une seule bibliothèque en ligne et qu’ils sont issus de plusieurs univers complémentaires : l’innovation, le conseil, le coaching, la formation… donnant ainsi un large choix.

Les plateformes et outils numériques participatifs

Les outils numériques sont multiples et facilitent la coordination et la communication des équipes de plus en plus hybrides (en présentiel et à distance).

On y retrouve :

  • Les plateformes collaboratives de type Klaxoon ou Miro
  • Les applications de gestion de projet telles que Trello ou Asana
  • Les outils numériques d’interaction avec quiz ou sondage tels que Wooclap ou Kahoot.

Le numérique a cette force d’apporter à l’intelligence collective la possibilité du travail collaboratif synchrone ou asynchrone en autorisant des contributions individuelles sur un espace commun.

Ces outils ont également l’énorme avantage de tracer les différentes interactions, offrant ainsi de nouvelles formes de compte-rendu.

Les approches émotionnelles et relationnelles

Ces principaux outils méritent d’être associés à d’autres outils plus émotionnels et relationnels, issus notamment du coaching, pour contribuer à créer un climat d’écoute et de bienveillance, encourager les feed-back positifs, construire des échanges respectueux et productifs.

L’outil n’est rien c’est son appropriation qui est fondamentale

Utiliser ces outils, c’est donc aussi apprendre à les maîtriser, et c’est là que l’aventure commence.

S’approprier un nouvel outil demande de l’audace (oser l’expérimenter pour la première fois), de la patience (car c’est avec la pratique qu’il peut donner son plein potentiel), mais aussi une dose de curiosité et de créativité pour l’adapter à ses objectifs et son contexte.

Parfois, on tâtonne, on expérimente, on ajuste. Cette démarche est précieuse, car c’est en essayant que l’on apprend vraiment : on découvre ce qui fonctionne, on identifie les limites, et surtout, on progresse.

Ce processus enrichit autant les compétences individuelles que la dynamique collective.

Conclusion

Il est essentiel de garder en tête qu’il n’existe pas d’outil miracle.

Le bon outil, c’est celui qui correspond à ses objectifs, à son contexte et à la culture du groupe que l’on accompagne.

Choisir avec soin et rester flexible, c’est s’assurer que ces outils deviennent de véritables alliés pour transformer les idées dispersées en solutions innovantes et durables.

C’est pourquoi le temps de réflexion et préparation en amont de la séance est essentiel.

Mais le jeu en vaut la chandelle car l’intelligence collective, bien outillée et nourrie par l’apprentissage, devient ainsi une formidable force pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

Préparer une séance d’intelligence collective

Préparer une séance d’intelligence collective

Préparer une séance d’intelligence collective.

Préparer sa séance collaborative c’est mettre toutes les chances de son côté pour en faire une expérience réussie et utile !

Dans cet article on vous propose une méthode efficace à suivre pour gagner en impact et efficacité !

Les bonnes questions à se poser

Le premier réflexe est d’être au clair sur ce que l’on souhaite obtenir. Pour cela voici une série de questions à se poser en amont de la démarche de conception.

1- Qu’ai-je envie d’obtenir à l’issue de la séance collaborative ?

Est-ce de créer une dynamique collective, de chercher des solutions, de familiariser le groupe avec une problématique, d’obtenir des résultats concrets, comme une priorisation, une décision, un plan d’action ?

Ce questionnement doit être précis et vraiment concret. Car c’est lui qui permettra par la suite de choisir les activités pertinentes.

2- Quel est l’objectif précis de la séance ?

Il est important de prendre du recul avec le livrable de la séance. Bien souvent, les ambitions sont trop élevées. Et cette exigence engendre une pression sur le facilitateur ou la facilitatrice lors de l’animation, mais aussi sur le groupe.

L’effet négatif : occulter des objectifs plus implicites comme la cohésion, la motivation, l’engagement, tout aussi important que la production elle-même.

Cela permet également de remettre sa séance au bon tempo : reconnaître que l’objectif de la séance n’est qu’une contribution à l’objectif général est une façon de “découper” ce dernier en plusieurs étapes et donc de rendre chaque atelier vraiment efficace sur son micro-objectif.

3- Qui doit participer ?

Cette question est essentielle car animer un groupe trop homogène dans ses profils et ses visions c’est finalement ne pas profiter pleinement du potentiel de l’intelligence collective. La pluralité des expertises est essentielle, de même que la taille. L’intelligence collective s’anime différemment selon que l’on est face à un grand groupe ou à un petit collectif. 

4- Quelle durée de séance ?

Faire de l’intelligence collective c’est accepter de s’inscrire dans une durée suffisante pour organiser un temps d’introduction, un cœur de séance et un temps de conclusion. Un peu comme au restaurant : on préfère la formule entrée-plat-dessert non ?

En fonction du temps dont on dispose, la manière de répondre à l’objectif fixé sera adaptée. Il faut savoir faire des deuils pour conserver un “flow” de séance tenable pour les facilitateurs comme pour les participants…

Le flow c’est la dynamique qui permet d’être productif sans s’épuiser, de rester actif sans décrocher !

5- Quels supports ou outils sont nécessaires

Il est évident que selon les objectifs et la durée, selon la cohésion existante ou non au sein du groupe, les activités vont différer. Si l’on ajoute le paramètre supplémentaire du style du facilitateur, pour un même objectif, il y a réellement plusieurs chemins possibles d’animation.

L’idée est de réfléchir, de façon ouverte et libre, à la manière d’aider le groupe, de faire participer toutes les personnes présentes, d’alimenter éventuellement le collectif avec des informations et des données… Cette anticipation permet de préparer les éventuels supports requis et de choisir les activités les plus adaptées.

Les matrices de restitution visuelle peuvent également être d’une grande aide pour garder une trace, organisée et lisible, des productions collectives. Y penser en amont peut vraiment apporter un plus à l’expérience collaborative.

Enfin les espaces collaboratifs numériques sont également des outils nécessaires dans les formats à distance. Cela implique donc de se familiariser avec ces plateformes pour une animation fluide et agréable.

6- Que se passe-t-il après la séance ?

Même si à ce stade cela reste compliqué d’avoir une vision précise sur la suite de la séance, se poser la question permet d’ébaucher des hypothèses : de série d’ateliers, de livrables attendus et de choisir les formats conclusifs : simple évaluation du vécu, priorisation, engagement du groupe…

Une fois que les réponses sont claires, alors on peut passer à l’étape de conception du déroulé !

Préparer le déroulé de la séance

La préparation du déroulé demande de considérer plusieurs paramètres. 

1- L’objectif est bien sûr central dans le choix d’activités à réaliser avec le groupe, mais la durée de la séance et le nombre de participants sont également des contraintes à ne pas négliger. 

2- Une séance réussie respecte un rythme qui maintient l’engagement du groupe tout au long du processus.

Il est ainsi important de choisir des activités à fort engagement auxquelles succéderont des activités à moindre engagement pour le groupe. C’est ce que l’on nomme le “flow”.

Les pauses sont aussi importantes : elles permettent d’oxygéner les esprits, mais aussi de favoriser les échanges informels qui enrichissent souvent la dynamique collective.

3- Il est essentiel d’organiser sa séance en trois temps forts :

  • Le démarrage, qui permet de poser le cadre et d’engager les participants
  • Le cœur de séance, où se déroulent les activités principales
  • La conclusion, qui permet de consolider les acquis et de définir les prochaines étapes

Dans un contexte en distanciel, ces principes prennent encore plus d’importance. L’attention étant plus difficile à maintenir derrière un écran, il est judicieux de privilégier des séquences plus courtes et plus dynamiques, en multipliant les interactions et les changements de format.

Pour cette phase de préparation, innizio propose une bibliothèque très riche d’activités, pour tous les objectifs et un concepteur de séance qui facilitera cette étape. 

Conclusion

Une préparation minutieuse est la clé d’une séance d’intelligence collective réussie. Mais gardons à l’esprit que la préparation n’est qu’une hypothèse et que ce qui se passe sur le terrain reste toujours imprévisible.

Le conseil d’innizio : prévoir un peu moins d’activités que le temps disponible. Cela permet de s’adapter aux imprévus, d’approfondir certains échanges particulièrement féconds, ou tout simplement de respecter le rythme naturel du groupe. 

Cette flexibilité est souvent ce qui fait la différence entre une séance simplement productive et une expérience véritablement enrichissante pour tous les participants.

Quel est le rôle d’un facilitateur ou d’une facilitatrice ?

Quel est le rôle d’un facilitateur ou d’une facilitatrice ?

Quel est le rôle d’un facilitateur ou d’une facilitatrice ?

L’art subtil d’aider le collectif à trouver sa voie (voix).

Un facilitateur ou une facilitatrice a la délicate mission de guider un groupe vers l’atteinte d’objectifs communs et partagés.

On peut parler d’expertise, car plus on pratique, plus on comprend la posture. Cette expertise est d’ailleurs davantage relationnelle, émotionnelle et méthodologique que technique. On peut être un excellent facilitateur ou une excellente facilitatrice même si on ne connaît que peu d’outils. 

Doté de qualités humaines, le facilitateur ou la facilitatrice se distingue en réalité par ses soft skills

intelligence collective
intelligence collective

Un concentré de soft skills

L’écoute active. Le facilitateur ou la facilitatrice excelle dans l’art de comprendre les besoins et les dynamiques du groupe. Et pour cela, il ou elle approfondit l’expression des idées et des pensées par le questionnement lors des échanges et des synthèses mais aussi par l’observation des comportements au sein du collectif.

L’agilité. Le facilitateur ou la facilitatrice adapte son animation au groupe et à la problématique traitée. Si le processus de réflexion est bien sûr réfléchi en amont de la séance, et innizio peut apporter ici un modèle méthodologique aussi simple qu’utile, ce qui se passe avec le groupe reste imprévisible et unique. C’est la raison pour laquelle, sur la base de ce fil rouge, il ou elle adapte le déroulé en temps réel. 

L’empathie. Ressentir et comprendre les émotions des autres est fondamental pour anticiper les tensions ou blocages qui peuvent briser la dynamique du groupe. C’est pourquoi, l’intelligence émotionnelle et la qualité d’observation du non verbal sont des atouts précieux.

La confiance. Le facilitateur ou la facilitatrice a une confiance en soi qui lui donne une confiance dans le groupe. Faire confiance c’est accepter de ne pas imposer une direction et de simplement aider le groupe à la trouver. On part du principe que les bonnes personnes sont présentes pour résoudre les enjeux.

C’est la raison pour laquelle, le facilitateur ou la facilitatrice ne peut être en position de responsabilité hiérarchique car la tentation serait trop forte d’influer. 

La nécessité d’être transparent et sincère

Facilitation, facipulation ? La limite peut vite être franchie…

Car la facipulation c’est la facilitation au service de la manipulation : si l’intelligence collective n’a pour but que la diffusion d’idées et de messages, sans marge de créativité et de recherche pour le groupe… Alors, refusons d’en faire.

Rien n’est plus terrible que la fausse promesse : je vous donne la parole, je vous demande de l’engagement, mais au final, exprimez ce que je souhaite que vous exprimiez.

Le facilitateur ou la facilitatrice doivent être les garants de la transparence et de la sincérité. Pas de contraintes sur la production, ou si des contraintes sont imposées, alors il est nécessaire de les exprimer dès le départ en choisissant l’angle de liberté et de créativité que le groupe pourra investir. 

Une posture “haute” sur la forme mais “basse” sur le fond

Le facilitateur ou la facilitatrice est une sorte de chef d’orchestre. Mais la partition n’est pas encore écrite. Ce sera une forme d’improvisation avec ses règles : le respect du temps alloué, le respect des idées, une parole qui circule, une clarification des idées. Il ou elle guide le groupe avec bienveillance, organisant le travail et les activités de réflexion, de décision, ou de créativité, pour que tout le monde avance en harmonie.

Un facilitateur ou une facilitatrice a ainsi une position haute sur le cadre de travail et peut rappeler à l’ordre pour éviter le chaos ou les censures internes au groupe.

Pour autant, il ou elle ne doit jamais influer sur les contenus. Cela n’empêche pas de questionner ou d’aider lorsque le groupe se trouve dans une impasse.

Conclusion

Être facilitateur et facilitatrice, c’est conjuguer rigueur et souplesse, neutralité et empathie, organisation et créativité. Ces qualités forment la colonne vertébrale de sa posture. 

Lorsqu’elles font défaut, c’est l’efficacité et la confiance du groupe qui en pâtissent. 

Au cœur de tout, le facilitateur reste un humain au service d’autres humains, cultivant un espace où chacun peut s’exprimer librement tout en permettant d’avancer ensemble.

Combien de C dans l’intelligenCe ColleCtive ?

Combien de C dans l’intelligenCe ColleCtive ?

Combien de C dans l’intelligenCe ColleCtive ?

C’est sûr il y en a plus que 3 !

La technique des « C » est souvent utilisée pour décrire les éléments fondamentaux ou les piliers qui permettent de développer une intelligence collective efficace. 

Les C de l'intelligence collective
Les C de l'intelligence collective

C comme Confiance

La confiance est essentielle pour permettre la collaboration. Les individus doivent se sentir en sécurité et à l’aise pour partager leurs idées et participer activement. 

Tout le monde est responsable de cette confiance : l’animateur en premier lieu puisque c’est lui qui va installer l’environnement propice, dans l’espace comme dans les relations, mais également le groupe qui, par ses comportements, contribue aussi activement à la construire. 

La confiance ne se décrétant pas, ce sont des postures et des actions concrètes qui permettent son développement. D’où la nécessité de disposer de temps. Parfois une séance collaborative n’est pas suffisante et il sera nécessaire d’envisager plusieurs rencontres pour faire émerger cette dimension.

C comme Communication

La communication, pour être efficace, doit être claire, ouverte et bienveillante. Plus le groupe est grand, plus les interactions entre les participants peuvent potentiellement complexifier cette communication. 

D’où l’importance de l’animation : l’animateur, ou facilitateur, est responsable de la reformulation, de la synthèse, avec la contribution et la validation du groupe bien sûr, et garantit un cadre adapté aux échanges : libéré, équilibré, respectueux.

La  compétence en facilitation graphique est un atout. Et même sans savoir dessiner, être en capacité de hiérarchiser et classer visuellement les idées, c’est faciliter la compréhension et de ce fait la communication. 

C comme Collaboration

Travailler ensemble de manière efficace, conviviale et valorisante, pour atteindre un objectif commun est le cœur de l’intelligence collective.

Il y a des techniques spécifiques pour chaque objectif : la cohésion d’équipe, le brainstorming, la décision consensuelle, la constitution d’une vision… Là encore, la collaboration peut s’appuyer sur une bonne communication, un cadre de confiance, et être de ce fait facilitée.

Mais une collaboration efficiente c’est avant tout une collaboration qui a été réfléchie en amont pour clarifier les étapes importantes, les rôles de chacun, la capacité d’amélioration en continu notamment.

innizio offre un grand nombre de techniques collaboratives, par objectif, mais aussi une méthode de conception des déroulés de séance.

C comme Créativité

Encourager l’innovation et la pensée divergente permet de générer des idées nouvelles et de résoudre des problèmes complexes. 

Vous pensez que la créativité n’est pas une compétence universelle ? Pourtant nous en avons tous usé lorsque nous étions enfants. Nous avons donc ce potentiel de créativité en nous, il suffit de le réveiller.

Cela peut sembler difficile pour ceux qui n’en ont plus l’habitude, mais c’est là aussi que l’intelligence collective apporte toute sa valeur : au contact de créatifs, on le devient davantage. La créativité est en quelque sorte virale ! 

C comme Consensus

L’intelligence collective offre des espaces d’échange qui débouchent sur des décisions consensuelles.

Là où il y a désaccord, l’intelligence collective cherche la troisième voie acceptable. Et sans forcément évoquer la décision par consentement qui recherche l’adhésion totale à la décision, il y a de nombreuses situations qui peuvent se satisfaire d’un accord consensuel, dans lequel on accepte de renoncer à certains choix parce que le collectif se retrouve dans quelque chose de plus grand : les valeurs, le but, la motivation.

Conclusion

  • Ces 5 C sont les fondations de l’intelligence collective.
  • Ils n’existent que par la volonté du facilitateur/facilitatrice et par celle du groupe.
  • Ils ne perdurent que par la croyance que réfléchir et agir ensemble a plus de valeur que de le faire seul. 
  • Ils ne révèlent leur impact que par la régularité de leur pratique.
Quelle est la définition de la facilitation

Quelle est la définition de la facilitation

Quelle est la définition de la facilitation ? 

N’avez-vous jamais ressenti cette frustration devant une discussion qui tourne en rond, un échange polarisé sur deux points de vue opposés… et finalement tout le monde perd son temps ?
Un facilitateur ou une facilitatrice sait éviter ces écueils et parvient parfois à transformer ces impasses en opportunités créatives !

La facilitation
La facilitation

Faciliter les échanges

La facilitation est l’art de guider un groupe vers l’atteinte d’un objectif commun, tout en assurant que chacun puisse contribuer efficacement. Et la facilitation existe parce qu’il existe des facilitateurs et des facilitatrices !

L’art de la facilitation repose sur des techniques et méthodes d’animation pour atteindre tous les objectifs d’un groupe en rendant les échanges plus fluides et efficaces.

Mais elle implique surtout une préparation soignée de la séance collaborative. La réflexion en amont doit permettre de clarifier l’objectif de la séance et proposer des activités et des formats qui encouragent la participation, stimulent la collaboration, anticipent les blocages et organisent les discussions pour l’atteindre.

innizio a l’ambition de vous amener sur ces compétences grâce à l’action. Son concepteur et sa bibliothèque de techniques d’animation, ses modèles de séances sont là pour vous aider à créer vos propres ateliers. Simplement.

On ne le dira jamais assez : c’est en pratiquant que l’on s’affirme en tant que facilitateur.rice.

Le rôle du facilitateur et de la facilitatrice

Le facilitateur ou la facilitatrice n’impose pas ses idées. Contrairement à un modérateur ou à un chef de projet. Son rôle est de créer un cadre de confiance où la dynamique de groupe peut s’exprimer pleinement.

Concrètement, le facilitateur ou la facilitatrice doit veiller à ce que les idées ne soient pas censurées, à ce que le groupe trouve son autonomie dans la réflexion, à ce que les durées soient respectées. C’est un peu le chef d’orchestre d’une partition qui s’écrit en temps réel. Mais il veille au respect du cadre qui a été négocié avec le groupe.

Il a ainsi une “position basse” sur le contenu, qui appartient au groupe. Son seul rôle consiste à clarifier, par ses questionnements, et à synthétiser par ses reformulations.

Il occupe cependant une “position haute” sur les conditions de l’échange. Le facilitateur ou la facilitatrice veille au respect des durées de réflexion, engage les participants à se faire confiance et à accueillir toutes les idées, à accepter l’erreur…

Le kit du facilitateur et de la facilitatrice

Le facilitateur.rice utilise des outils pour dynamiser la réflexion et favoriser la participation de toutes et tous :

  • des brise-glace pour mettre le groupe à l’aise et créer des liens entre les participants,
  • des outils visuels tels que des cartes mentales ou des matrices d’analyse,
    des techniques de réflexion créative comme le brainstorming et les méthodes de design thinking,
  • des outils de consensus et d’évaluation.

innizio compte plus de 140 outils collaboratifs, du brise-glace jusqu’à la séance prête à animer, pour atteindre tous les objectifs : cohésion d’équipe, réflexion, créativité, résolution de problème, suivi de projets…

En conclusion

Que ce soit en entreprise, dans une association, dans une administration, la facilitation est devenue un levier incontournable pour libérer l’intelligence collective et co-construire des solutions. Elle permet d’éviter les débats stériles et de transformer les différences en forces.

En somme, la facilitation, c’est l’art de faire ensemble, en rendant le processus d’intelligence collective naturel, facile et agréable !